Pédophilie : cinq religieux arrêtés au Québec
Cinq prêtres et frères, tous membres de la congrégation des Clercs de Saint-Viateur à Joliette au Québec, ont été arrêtés par les autorités policières. Ils devront répondre à des accusations d’abus sexuels sur des mineurs.
Outre les accusations d’agression sexuelle, ils sont aussi accusés d’attentat à la pudeur et de grossière indécence. C’est le Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ) qui a procédé à leur arrestation mardi en matinée dans une résidence de leur congrégation de Joliette, située sur la rue Saint-Charles-Borromée. Ils ont ensuite été interrogés au palais de justice de Mascouche. La police a expliqué qu’il y aura plus tard une comparution par téléphone.
Âgés de 78 à 88 ans, les cinq suspects sont accusés d’avoir perpétré leurs crimes entre 1961 et 1989 dans plusieurs régions du Québec, notamment dans les Laurentides, en Gaspésie et en Montérégie. Les événements se seraient déroulés dans des établissements scolaires, des collèges privés comme le Collège Bourget à Rigaud.
Cinq membres des Clercs de Saint-Viateur, arrêtés à Joliette, devront répondre à une série d’accusations d’abus sexuels sur des mineurs. Entrevue avec Justin Wee, avocat dans une action collective contre les Clercs de Saint-Viateur. https://t.co/pyaDkYN7gp pic.twitter.com/cvXyECIJxu
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) June 23, 2020
« Ces hommes-là étaient responsables de l’enseignement et de l’encadrement des victimes avérées dans divers collèges du Québec. On parle de plus de 30 chefs d’accusation, 15 victimes alléguées », a déclaré en entrevue à Radio-Canada Ingrid Asselin, porte-parole de la Sûreté du Québec.
De son côté, la communauté des Clercs de Saint-Viateur a réagi par voie de communiqué expliquant qu’elle collaborait avec la police et la justice afin de « faire la clarté dans ce dossier ».
Dans une lettre transmise aux médias, le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee rappelle qu’il représente 270 personnes actuellement inscrites dans le cadre d’une action collective [une procédure intentée au civil] contre la congrégation des Clercs de Saint-Viateur du Canada.
Sur la chaîne RDI, l’avocat des plaignants dans l’action collective, Justin Wee, a indiqué que cela prenait beaucoup de courage pour une victime de dénoncer ses agresseurs. « On respecte le choix de certaines victimes de vouloir dénoncer et de porter plainte à la police parce que cela fait partie des voies de la guérison de toutes ces blessures qu’ils ont subi pendant l’enfance. On est heureux qu’aujourd’hui la société les écoute et c’est ce que l’on doit retenir. »
Avec Radio-Canada, RDI et La Presse canadienne
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